Green lifestyle,  Recettes

Mieux manger, ça veut dire quoi ?

Manger, pour moi, c’est juste super important. J’y ai toujours prêté une bonne attention, mais au fil des années, ma manière de faire les courses, de cuisiner et de manger a complètement changé.

Carrefour m’a proposé d’écrire un article sur le sujet après avoir visionné sa mini série Alimentation, on change tout ?, qui parle de notre système alimentaire et comment on est arrivés à des aliments ultra transformés.

Globalement j’ai trouvé la série instructive et bien construite. Les personnes interrogées sont respectivement reconnues dans leur domaine et elles amènent un éclairage intéressant sur le système alimentaire. Le choix de faire une narration chronologique permet de suivre le fil facilement sans être perdu.e.
D’ailleurs cette mini série est accessible à tous, pas besoin d’être un.e expert.e food pour la comprendre 😉 J’aurais juste aimé avoir plus détails sur les informations citées 😊

J’espère avoir fait un travail rigoureux, bien que l’article soit sponsorisé par Carrefour. En plus de chercher les sources et d’en ajouter, j’ai également cherché les potentiels conflits d’intérêt des intervenants. Je ne suis pas en accord avec tout ce qui est dit et notamment sur les personnalités choisies (Paul Ariès est un antivegan extrêmement virulent), mais la série m’a bien aidée pour construire cette article et réfléchir au sujet du mieux manger.

Je vous parle de ma vision et de mon expérience personnelle, pas de vérité absolue ici 💛

Des produits bruts plutôt que transformés

Je pense que c’est la première étape et la plus importante. De nos jours, quand on entre dans un supermarché, il y a tellement d’aliments ultra transformés !

La classification Nova de 1 à 4. Source

Pour moi, il faut miser le maximum sur les aliments frais et carrément zapper les aliments ultra transformés qui contiennent plein d’additifs obscurs.
Ça ne veut pas dire se priver, mais plutôt consommer autrement : plutôt que d’acheter des cookies tous faits (ultra sucrés et pleins de trucs bizarres), je vais les faire moi-même à la maison avec des ingrédients beaucoup plus sains. Ça ne m’empêche pas d’utiliser du sucre ou du chocolat, mais je ne mettrais jamais de colorant, de conservateur, ou autre additif.

Heureusement, il existe quelque marques qui proposent des produits avec peu ou pas d’additifs (je pense à Funky Veggie ou Les Fruits Détendus par exemple). Je préfère tout de même faire mes goûters maison mais ça dépanne carrément si besoin 😊

Tout ça implique de passer un peu de temps en cuisine, sauf à vouloir se nourrir exclusivement de légumes et fruits crus (pas le but !). En moyenne, je pense que je passe 30 min en cuisine pour faire à manger pour 4 le soir (je fais des lunchboxes pour le lendemain ou je congèle).

D’après le documentaire de Carrefour (je n’ai pas réussi à confirmer la source), dans les années 60, on passait 2h en cuisine par jour contre 30 min aujourd’hui. Ça me semble fou d’y consacrer autant de temps ! Dans le même temps, le budget a considérablement changé : en 1960, c’était 35% des dépenses du ménage consacrées à l’alimentation contre 20% en 2014 (source : documentaire, confirmé sur Insee).

Consommer bio, local & de saison

Depuis que je suis devenue vegan (il y a 3 ans et demi environ), je fais aussi beaucoup plus attention à la saisonnalité. Exit les tomates en hiver !

Au final, loin de me frustrer, je trouve la contrainte d’utiliser des légumes de saison hyper intéressante puisque ça booste la créativité et ça m’amène vers des saveurs et des légumes que je n’aurais pas connus sinon.

Si vous n’avez pas d’inspi pour cuisiner de saison, Deliaciouss a un super groupe Facebook où tout le monde partage ses recettes vegans & de saison 😊

Au passage, pour info, un petit graphique sur les importations. On voit notamment que la moitié des tomates consommées sont importées (bon, et ne parlons pas des bananes et des oranges) !

Figure présentant les importation de fruits et légumes frais et saisonnalité issue du rapport L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France du projet CECAM

Je suis loin d’être parfaite sur le sujet puisque je consomme encore des bananes de temps en temps mais j’ai essayé de réduire drastiquement. De même, je ne consomme des avocats qu’en restaurant. Cela dit, pour le thé et le cacao je ne fais aucun effort 🤷‍♀

Je vous encourage également à consommer en bio. Ondinema m’a particulièrement marquée avec son post montrant une salade conventionnelle avec « prix coûtant : 27€ ». Le vrai coût de la salade conventionnelle est en effet estimé entre 17 et 27€ par la Cour des Comptes, en comptant ses « externalités négatives », c’est-à-dire, les coûts qui ne sont pas forcément visibles : impacts sur la santé, sur les sols, sur la qualité de l’air… Un coût qui est ensuite pris en charge par la communauté, mais qui existe et qui est bien réel.

En plus de ces arguments, à titre personnel, je trouve simplement les fruits et légumes bios beaucoup plus savoureux. Testez et vous verrez la diff’ 😋
Petit bonus : pas besoin de les éplucher. Je les lave rapido sous l’eau et voilou !

Réduire ou supprimer la consommation de produits d’origine animale

C’est clairement un sujet sur lequel je ne suis pas neutre. Le bilan écologique de la viande est désastreux sur de nombreux plans. D’après le documentaire de Carrefour, la moitié du bilan carbone de l’agriculture serait dû à la viande (chiffre non confirmé). A titre d’exemple, concernant la surface nécessaire, on voit qu’elle est beaucoup plus importante que toutes les autres denrées (accessoirement on peut noter celle du lait aussi) :


Figure présentant l’affectation de la surface agricole utile issue du rapport L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France du projet CECAM

Je préfère ne pas m’étendre sur le sujet. Je vous laisse un article du journal Le Monde sur plusieurs statistiques sur l’impact écologique de la viande, puis les enquêtes de l’association L214 concernant l’impact sur les animaux.

Je précise qu’à titre personnel, c’est d’ouvrir les yeux sur les conditions des animaux qui m’a faite devenir vegan, le bénéfice écologique engendré (qui est énorme !) n’est qu’un superbonus 😁

Exit les emballages

Enfin, bien que ça dépasse un peu l’enjeu du manger : les emballages !
Pour commencer, parlons de l’eau en bouteille. Aujourd’hui, il existe des solutions si vous n’aimez pas le goût de l’eau du robinet : charbon, billes en céramique… Je vous conseille de lire cet article de L’Atelier de Lexie si le sujet vous intéresse.

Pour les fruits et légumes, j’utilise des sacs à vracs achetés en magasin bio, qui m’évitent de prendre des sacs à usage unique, en collant les étiquettes les unes sur les autres pour éviter de les mettre sur mes fruits et légumes.

J’utilise aussi mes sacs à vrac pour les pâtes, le riz, les lentilles et les oléagineux.

Image de vrac dans un Carrefour issue de Emballage Magazine

Enfin, pour certains produits c’est super compliqué (je n’ai jamais trouvé de tofu non emballé !) et je trouve que l’offre actuelle en magasin ne permet pas encore de faire ses courses en mode zéro déchet.

Les dilemmes

Dans sa web-série, Carrefour affirme qu’une laitue produite en serre localement a un impact écologique plus fort qu’une laitue importée d’Espagne (je n’ai pas réussi à vérifier la source).

Pour moi c’est typiquement le genre de dilemme auquel on peut être confronté.e. Le plus récurrent quand j’entre dans un supermarché, pour moi, c’est : bio et emballé, ou pas bio mais en vrac ?…

Bref, le problème, c’est qu’en tant que consommateur, on reste très dépendant de l’offre qui est à notre disposition. A titre personnel, j’ai plutôt l’habitude de mixer mes courses entre conventionnel et bio ; et les 3 magasins bios autour de chez moi ne respectent pas du tout la saisonnalité (et proposent des tomates en plein hiver). Ca me rend juste ouf. Voilà.

Pour conclure

En bref, pour moi, l’objectif est de faire de son mieux, de progresser petit à petit et d’être bienveillant envers les autres et soi-même. On ne peut pas passer d’une alimentation omni ultra transformée à une assiette saine en 3 jours.

Si vous avez des questions là-dessus, des remarques ou encore besoin de conseils, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour discuter (ou un message sur Insta si vous voulez en parler en privé 😉).

2 Comments

  • Aurore - Animal Sensible

    Merci pour ton très intéressant article ! Je deviens furax aussi quand je vois des légumes et fruits pas de saison e magasin bio et je ne me gêne d’ailleurs pas pour faire une réflexion à haute voix (même si il vaudrait mieux que j’en parle directement au responsable du magasin…).
    Je n’ai pas vu les documentaires mais tu les cites en disant que la salade produite sous serre localement aurait un plus grand impact sur l’environnement que celle importée d’Espagne. Ce qui me choque c’est qu’on (je ne parle pas de toi bien entendu ^^) oublie de dire que toutes les salades sont nécessairement produites sous serre mais sous serre ne veut pas dire chauffé ! La serre ça évite le gel, ça permet une plus grande chaleur etc. Je ne suis pas spécialiste mais bon, il faut bien que Carrefour justifie ses produits hein ^^
    Cela dit en consommant de saison et le plus localement possible et bio, je vois mal comment on pourrait rivaliser avec un produit importé !

    • healthylalou

      Hello Aurore, merci pour ton retour ! Je suis d’accord avec toi, j’étais assez surprise par ce fait. J’ai demandé des sources mais Carrefour n’a pas su me les donner.
      Merci pour tes précisions d’ailleurs, je pense qu’ils parlaient de serre chauffée.
      Je suis aussi d’accord sur le fait de consommer local, bio et de saison, je ne vois pas non plus comment la salade d’Espagne pourrait avoir un meilleur impact !

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